11 septembre 2013

Une journée dans la vie d’un pilote d’avion privé

En plus de diriger PrivateFly, je suis aussi pilote de Citation XLS. La vie d’un pilote d’avion est souvent idéalisée, mais elle ne se limite pas à faire voler un appareil.
Faites-vous une meilleure idée en passant 24 heures avec moi (sur Terre et dans les airs) pour découvrir ce qu’est vraiment la vie d’un pilote d’avion privé.

VENDREDI

Être directeur de PrivateFly occupe une grande partie de mon temps, mais j’aime m’échapper parfois pour prendre les airs à bord d’un avion… Ancien pilote de la RAF, je reste passionné d’aviation et mon ancienne carrière m’a donné les moyens de maintenir mes équipes en ordre de bataille !

Au programme aujourd’hui, un premier vol pour transporter le propriétaire d’un avion privé de Londres Luton à Cannes.

5 h du matin Je quitte mon domicile de St Albans (dans la banlieue de Londres) pour me rendre en taxi à l’aéroport de Luton.

5 h 25 J’arrive au RSS Jet Centre, un des trois terminaux réservés à l’aviation privée de l’aéroport de Londres Luton.

5 h 40 Réunion rapide avec mon copilote pour faire le point des choses à faire avant le départ.

6 h En position à l’entrée des installations de l’opérateur de services aéroportuaires pour accueillir mes passagers.

6 h 25 Arrivée de la famille. Je les escorte à travers les locaux jusqu’à leur avion et reste à leurs côtés lors pour le passage des contrôles de sécurité.
Ils ont pas mal de bagages et des sacs de golf, mais le Citation XLS ne manque pas d’espace, ni en soute ni en cabine.

6 h 35 Les moteurs démarrent et nous nous positionnons sur la piste, en sandwich entre un avion d’EasyJet et un autre de Ryanair.

6 h 40 Départ à l’heure de Londres Luton. Heureusement aucun retard n’est prévu en France pour l’attribution d’un créneau d’atterrissage !

7 h Après être rapidement monté à un peu plus de 12 000 mètres d’altitude, je passe les commandes à mon copilote pour rendre visite au propriétaire de l’avion confortablement installé en cabine.

C’est un des privilèges des pilotes d’avions privés : pas de porte blindée et verrouillée pour vous séparer de vos passagers !

9 h 35 Atterrissage à l’aéroport de Cannes-Mandelieu, un petit aéroport entièrement réservé à l’aviation privée.
J’escorte le propriétaire de l’avion et sa famille jusqu’à la voiture qui les attend pour les conduire à leur yacht en seulement 20 minutes.

10 h 15 Une hôtesse nous rejoint, car nos prochains clients ont fait la demande d’un membre d’équipage supplémentaire.
Après avoir fait le plein, nous nous envolons seuls à bord en direction d’Olbia.
Ce type de vol permettant de repositionner l’avion pour ses prochains passagers s’appelle un vol à vide.

10 h 35 Nous arrivons à Olbia en Sardaigne pour préparer notre prochain vol : un affrètement cette fois.

11 h 30 Tout est prêt : carburant, plans de vol, programmation du poste de pilotage et nettoyage de la cabine.
Il ne manque plus que nos passagers.
Le traiteur vient de livrer les repas commandés à l’opérateur de services aéroportuaires. Ils sont placés dans le frigo de l’avion.

12 h Je me rends avec mes collègues dans un café apprécié des équipages pour y déjeuner sur le pouce.

13 h J’attends mes passagers à l’entrée des installations de l’opérateur Eccelsa Aviation de l’aéroport d’Olbia.

13 h 30 Les passagers arrivent : une famille et des amis en partance pour Marrakech pour quelques jours de vacances.
Je les accueille et les escorte jusqu’à l’avion.

13 h 45 Départ rapide de l’aéroport d’Olbia. En cabine, l’hôtesse sert un déjeuner aux passagers.

15 h 25 Arrivée à Marrakech. Je souhaite à mes passagers un agréable week-end en les confiant au chauffeur de la voiture venu les chercher.

16 h Fin de la journée. L’avion est placé dans son hangar pour la nuit.

17 h Nous prenons les clés de nos chambres dans un hôtel situé à proximité de l’aéroport.

J’en profite pour consulter ma messagerie électronique et appeler mes enfants avec Skype.

19 h Un des petits plaisirs du pilote est de passer la nuit dans des endroits exotiques à travers la planète.
Les jets privés peuvent se poser sur de plus petits aéroports, vous découvrez donc bien plus d’endroits qu’un pilote de ligne.

Avant de me coucher, je m’échappe de l’hôtel pour visiter la Medina de Marrakech en compagnie de mes collègues.
C’est vrai qu’un commandant de bord et son copilote ne mangent jamais la même chose.
Nous négocions donc âprement pour savoir qui pourra déguster le couscous qui nous tente tous les deux !

SAMEDI

5 h 30 L’appareil est prêt à décoller pour son prochain vol.
Bien que l’on soit samedi, c’est un voyage d’affaires : des promoteurs immobiliers veulent visiter un site pour la construction d’un hôtel à Malte.

6 h 30 Les passagers de mon prochain vol arrivent à l’aéroport de Marrakech.
Ils sont un peu en retard et pressés de décoller.
En général, les voyageurs d’affaires volent à des heures en dehors des créneaux classiques des voyageurs de tourisme et organisent des marathons de réunions pour rentabiliser au maximum leur temps de présence sur place. Vous devrez donc vous lever tôt si vous devenez pilote d’avion privé !

6 h 45 Aucun retard de prévu au départ de Marrakech, nous devrions donc arriver à temps pour leur réunion de 11h.

Une fois le pilote automatique engagé, je leur sers le petit-déjeuner et un café bien serré (lorsqu’il n’y a pas d’agent de bord, je fais aussi office de majordome !).

10 h 40 Atterrissage à Malte. Mes passagers ne perdent pas une minute pour se rendre à leur réunion à La Valette.

11 h Après ce week-end de pilotage, je passe les reines à un autre équipage.
Pas de jet privé pour mon retour à Londres : j’embarque à bord d’un vol EasyJet !

Pour en savoir plus sur les pilotes et leurs motivations, consultez les résultats de notre grande Enquête PrivateFly.

Pour réserver un vol privé, contactez PrivateFly 24 h/24 par e-mail ou par téléphone au +33 1 70 70 77 87.

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