Les voitures volantes créent le buzz
Les voitures volantes font partie des fantasmes de la science-fiction qui tendent actuellement à se concrétiser.
Plusieurs projets ont récemment fait l’objet d’annonces et convaincu des investisseurs en promettant de révolutionner les modes de transport individuels et de remédier à la congestion du trafic routier. Voici une brève présentation des plus avancés :
Lilium

Actuellement au stade de prototype de taille réduite, Lilium est le fruit de l’imagination d’un concepteur allemand, soutenu financièrement par l’Agence spatiale européenne.
En plus d’être tout électrique, ce véhicule volant est en mesure de décoller et d’atterrir à la verticale (VTOL), ce qui limite la surface plane nécessaire aux manœuvres à 15 m².
Au départ de votre garage, Lilium pourra parcourir une distance de 500 km, à une vitesse moyenne de 400 km/h. Un modèle de taille réelle doit être présenté à la presse avant la fin de l’année et les premières commandes pourraient être passées dès 2018.
Airbus Pop.up

Urban Air Mobility, filiale du groupe Airbus, travaille également sur différents projets de voiture volante. L’un d’eux : Pop.up, est un véhicule individuel automatique qui a récemment été présenté au salon automobile de Genève.
Entièrement électrique, il est pourvu d’un habitacle aux roues détachables pour se déplacer aussi bien sur route que dans les airs. D’après Airbus, Pop.up pourrait être commercialisé d’ici 5 à 10 ans.
Kitty Hawk (la voiture volante de Google)

Le cofondateur de Google, Larry Page, s’est récemment mis en scène dans une vidéo faisant la démonstration d’un prototype de VTOL ultraléger conçu pour voler au-dessus de l’eau.
Kitty Hawk, la société chargée du design et de l’ingénierie de ce projet, a annoncé avoir reçu une autorisation de la FAA pour le survol de zones « non congestionnées » et ses futurs clients n’auront pas besoin de licence de pilotage. Si l’on en croit les informations présentées sur son site web, son « Flyer » devrait être commercialisé dès la fin de l’année, mais son prix n’a pas encore été dévoilé.
Les taxis volants d’Uber

Uber investit également des sommes importantes dans le développement de voitures volantes. En avril, la société a annoncé son intention de mettre de tels véhicules à disposition de ses clients dès 2020.
Comme des hélicoptères, ils seront capables de décoller verticalement et de parcourir 160 km en 40 minutes, mais devraient être moins bruyants, plus sûrs et mieux adaptés à un environnement urbain.
Pour concrétiser son rêve, Uber s’est associé avec plusieurs avionneurs, dont le Brésilien Embraer. Dubaï et Dallas sont les deux villes choisies pour les tests et un prototype devrait être présenté à l’exposition universelle de Dubaï en 2020.
Quand circuleront (enfin) les voitures volantes ?
Bien que la technologie progresse rapidement, le principal obstacle à la réalisation de ce vieux rêve est la longue procédure de certification des appareils destinés à transporter des passagers.
Les autorités de l’aviation civile s’attachent, fort heureusement, à faire valoir l’importance primordiale de la sécurité, ce qui pourrait décaler la commercialisation de tels véhicules de plusieurs années. Nous nous attendons à ce que les autorisations soient d’abord accordées en Asie ou au Moyen-Orient, avant que la FAA ou l’EASA de donnent leur feu vert pour une mise en circulation aux États-Unis et en Europe.
Enfin, l’autre question qui se pose est celle du pilotage : automatique, professionnel ou simple permis de conduire délivré aux particuliers ? L’aviation manque de pilotes à l’heure actuelle, donc si des milliers de professionnels sont nécessaires pour faire voler les voitures volantes, ils pourraient être en nombre insuffisant pour satisfaire la demande et bien que certains projets ne nécessitent aucun permis, voire aucun pilote, les passagers pourraient imposer leur présence rassurante. Comme les voitures sans pilotes ont encore du chemin à parcourir avant d’être acceptées sur la route, les véhicules individuels volants doivent d’abord se faire accepter du grand public.
Il est donc clair que si cette avance technologique semble désormais envisageable, elle est encore loin d’être réalisée. L’augmentation des investissements et la confiance grandissante dans ces projets n’en restent pas moins encourageantes pour leur avenir.
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