01 avril 2016

Interview avec Charles Audier : conseils et aventures d’un journaliste globe-trotteur

À tout juste 27 ans, Charles Audier a déjà parcouru le monde d’Est en Ouest et du Nord au Sud. Depuis un tour du monde en 2012, il essaie d’arpenter les endroits les plus reculés du globe pour ramener les témoignages de ceux qui y vivent.

Il est d’ailleurs l’un des juges de notre sondage sur les plus belles approches d’aéroport, pour lequel il a nominé l’aéroport d’Opuwo en Namibie et l’aéroport international de Broome en Australie, des aéroports aussi beaux qu’exotiques.

Journaliste pour MCS Extrême à l’occasion du championnat du monde de surf, il est maintenant journaliste Lifestyle pour GQ France où il rédige des articles au sujet de différents domaines : High Tech, Culture, Sport et Moteur (moto/bateau/avion/voiture).

Ce globe-trotteur est également un passionné d’aviation, ayant piloté lui-même quelques petits avions.

Nous n’avons pas pu nous empêcher de poser quelques questions à Charles Audier sur ses habitudes de voyage et ses périples préférés, et ses réponses sont pleines de conseils et d’aventures passionnantes.

Vous semblez voyager fréquemment. Avez-vous un rituel particulier avant de commencer un long voyage ?

Charles Audier : Autant que possible, j’essaie d’emmener le moins de choses avec moi dans la cabine. Il n’y a rien de pire que de se balader avec un sac à dos énorme rempli d’objets inutiles qu’on n’atteindra de toute façon jamais une fois installé sur son siège. Après, on peut essayer de s’étirer un peu avant de monter à bord pour éviter de se retourner sans cesse comme un poulet rôti.

Enfin, j’aime beaucoup cet état d’esprit de voyageur à mi-chemin entre l’explorateur et l’homme d’affaires pressé qui se balade sur le globe comme on fait le tour de son quartier, avec beaucoup d’assurance. Mais attention à ne pas choper le melon à la Georges Clooney dans In The Air.

Pour les vols long-courriers, avez-vous des conseils pour combattre le décalage horaire ?

Charles Audier : On serait tenté de penser qu’il y a une différence entre voler vers l’Ouest et l’Est. Et c’est vrai. On ressent différemment le décalage horaire en fonction du cap emprunté. En pratique, je conseille d’écouter son corps. Ça fait un peu gourou dit comme ça mais tout dépend de qui on est.

Certains préfèrent enfiler les martinis ou les cachetons pour se caler sur le fuseau horaire en quelques heures tandis que d’autres subissent quelques jours avant d’émerger. Si on arrive le matin, une petite sieste peut être envisagée avant d’attaquer. Si on arrive le soir, il faut rester au calme et se coucher rapidement pour chopper le rythme du voyage.

Mais une fois encore, tout dépend du temps passé à destination, des enjeux du voyage, etc… Disons que plus on reste longtemps, plus vite il faut se forcer à chopper le rythme.

L’arrivée en avion qui vous a le plus impressionné ?

Charles Audier : Récemment, El Calafate en Argentine. Le vent vient presque toujours des Andes à l’Est. Donc on atterrit face à des glaciers et des montagnes vertigineuses (Fitz Roy au nord et Péninsule Magellan au Sud).

L’approche se fait dans la cuvette d’un canyon immense un peu comme le grand Canyon américain. On découvre rapidement le Lago Argentino avec sa couleur bleue laiteuse hypnotisante à l’approche. C’est un vrai spectacle à tenter au moins une fois.

La destination la plus reculée que vous avez atteinte ?

Charles Audier : Port Mathurin sur l’île Rodrigues. A l’époque (il y a une quinzaine d’années) on était le premier vol commercial moyen-courrier à débarquer sur l’île. L’aéroport faisait à peine 150 m2 si mes souvenirs sont bons. Une fois à terre, entourée de l’Océan Indien, on se procurait des biens avec du troc. Des œufs contre du poisson, des fruits contre un morceau de viande.

Depuis, tout a dû changer, profondément.

Vous avez appris à piloter, quels voyages avez-vous effectué en tant que pilote ?

Charles Audier : En tant que pilote, pour être honnête, je n’ai pas joué les grands explorateurs. Ça viendra. Mais mon souvenir le plus intense en avion doit être le survol du Porte Avion Foch à l’Île de la Réunion il y plus de 10 ans. A l’époque, je n’avais pas mon brevet, c’est mon parrain qui m’avait lâché les commandes pour me faire plaisir.

Plus récemment, ce fut d’être lâché sur looping et barrique aux commandes d’un Albatros L39 avec la Patriot Jetwings pour la présentation d’une petite caméra d’action, la Go Pro Hero 3 au-dessus du ciel de Californie.

Pour finir, une question que nous aimons poser à tous les voyageurs et pilotes que nous rencontrons : quel est votre avion préféré ?

Charles Audier : Mon avion préféré ? Intéressant. J’aime beaucoup le Super Etandard Modernisé qu’on trouvait à l’époque sur le Foch.

Mais en terme d’avion de tourisme, j’aime beaucoup le DR400, c’est un peu comme une mobylette. On passe tous dessus un jour ou l’autre avant d’avoir des rêves de grandeur. Et je trouve ça intéressant justement.

Après dans mes rêves les plus fous, j’aimerais m’installer ne serait-ce qu’en cabine de l’avion l’ISS Unity de Richard Branson pour aller flirter avec les frontières de notre atmosphère.

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