13 janvier 2014

La Chine s’ouvre (un peu plus) à l’aviation d’affaires

En effet, depuis le 1er décembre, plus aucun accord préalable des autorités militaires n’est requis pour pouvoir survoler le territoire de la république populaire de Chine.

Cette « ouverture » du ciel chinois vise à satisfaire les attentes exprimées depuis bien longtemps par les utilisateurs de jets ainsi que par les opérateurs d’appareils étrangers.

Ces derniers pâtissaient de cette rigueur dans un marché en perpétuel expansion et qui compte encore aujourd’hui peu de jets par rapport à sa taille (3e pays du monde) et son économie en ébullition (2e puissance économique mondiale).

Seule l’approbation des autorités aériennes civiles sera exigée, même si certaines zones demeureront interdites de survol.

Il y a quelques années, une circulaire avait été diffusée par les autorités pour annoncer « l’ouverture progressive » de l’espace aérien de basse altitude.
La libéralisation n’a depuis que très lentement progressée, poussant même des pilotes amateurs à voler de façon clandestine (connu en Chine sous l’expression de « vols noirs »).
A présent, même les propriétaires de jets peuvent soumettre leur demande jusqu’à la veille.

Cette nouvelle a donc été reçue avec grand enthousiasme par l’ensemble des acteurs du marché et en particulier par les constructeurs qui peuvent désormais poursuivre leur conquête du marché aéronautique le plus dynamique du monde.

Le marché chinois ne dispose aujourd’hui que d’une flotte très réduite, estimée à un peu plus de 300 appareils fin 2012 pour une population de plus d’un milliard d’individus.

Fort du succès de leur G550 et Global 6000 auprès des clients chinois (qui arrivent en tête des appareils les plus demandés), l’américain Gulfstream et le canadien Bombardier y sont d’ailleurs très largement représentés avec plus de 50% des parts de marché.

Ce dernier prévoit même de vendre à la Chine plus de 2400 appareils d’ici à 2030 contre une centaine livrée à ce jour. D’autres constructeurs disposent déjà d’infrastructures de maintenance comme Dassault Aviation qui s’est implanté à Hong Kong et à Shanghai, ou encore Embraer à Harbin.

Il ne va pas aussi sans rappeler que la Chine est amenée à devenir le premier marché mondial du luxe en 2015.

Entre temps, le pays souffre toujours de graves problèmes de pollution qui ont particulièrement paralysé les aéroports de Shanghai Pudong et Shanghai Hongqiao début décembre. De nombreux appareils avaient alors été déroutés ou cloués au sol.

De nouveaux aéroports ont été construits : ouverture en septembre dernier de l’aéroport de Daocheng Yading au Tibet (à présent le plus haut du monde à 4411 m) et du très futuriste terminal de l’aéroport de Shenzen Bao’an en novembre.

Au total le nombre d’aéroports devrait passer de 156 en 2009 à près de 250 en 2020 (contre 165 pour la France) ce qui illustre parfaitement cette politique d’aménagement du territoire lancée par le gouvernement chinois.

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