L’énergie solaire et l’aviation privée
C’est après plusieurs essais concluants effectués en Europe en 2012, notamment entre la Suisse et le Maroc, que le Solar Impulse (avion propulsé exclusivement à l’énergie solaire) a entamé sa « conquête de l’Est ».
En mai dernier, le prototype Suisse, piloté par Bertrand Piccard (l’un des initiateurs du projet) a relié San Francisco à Phoenix dans l’Arizona.
Après plusieurs étapes à travers les États-Unis (ayant pour but de présenter le programme de recherches tout au long du parcours), l’appareil s’est finalement posé quelques semaines plus tard sur le tarmac de l’aéroport JFK, ponctuant ainsi le projet : mission « accross america ».
L’envergure d’un airbus A340 (63 mètres)
Cet appareil ne peut transporter qu’un seul passager (en l’occurrence son pilote).
Par ailleurs, pas moins de 12000 panneaux solaires, répartis sur le fuselage et les ailes, apportent l’énergie nécessaire à sa propulsion.
Le Solar Impulse n’est cependant pas le premier appareil propulsé à l’énergie solaire. Il fut néanmoins le premier à assurer un vol de nuit avec un seul pilote à son bord, qui sans pilote automatique, se doit être d’une extrême vigilance tout au long du parcours.
On s’imaginerait déjà pouvoir embarquer à destination de New-York sur un appareil propulsé exclusivement à l’énergie solaire. L’idée est pour le moins séduisante, même si elle ne relève pour le moment que du rêve.
L’aviation d’affaires s’efforce elle aussi de réduire son empreinte écologique et par la même occasion, les coûts liés à la consommation de carburant. Les biocarburants apparaissent ainsi comme l’une des alternatives les plus écologiques dont dispose l’aviation.
En effet, la part du carburant représente actuellement près de 50% du prix facturé au client pour l’affrètement d’un jet. L’utilisation du biocarburant pourrait donc réduire cette part de façon considérable.
Quel est donc l’avenir de l’énergie solaire dans l’aviation d’affaires ?
Bien que le Solar Impulse dispose d’une envergure de taille, l’appareil ne peut transporter qu’un pilote et sa vitesse maximum est de 70km/h (contre 777 km/h pour un Cessna Citation XL).
Les technologies actuelles sont déjà poussées à leurs extrêmes limites et il semblerait que l’avenir de l’énergie solaire – dans l’aviation civile ou l’aviation d’affaires – soit encore quelque peu mise en doute.
Néanmoins, ce genre de performance éveille toujours une grande curiosité chez de nombreux passionnés et ne cesse de relancer le débat sur le sujet.
Le Solar impulse s’envolera prochainement pour un tour du monde en plusieurs étapes (2015), principalement par l’hémisphère nord.