Piloter un avion de ligne ou un jet : Quelles différences ?
Le quotidien des pilotes fascine et suscite de nombreuses questions, notamment si piloter revient au même selon qu’ils sont aux commandes d’un jet ou d’un avion de ligne.
Avant de créer la société PrivateFly, Adam Twidell a été amené à piloter des avions militaires et des jets privés, mais jamais les appareils d’une grande compagnie aérienne.
Toutefois, nombreux sont les pilotes à avoir pu comparer les deux, donc lorsque nous avons récemment croisé l’un d’entre eux, nous lui avons posé la question qui brûle les lèvres de mes lecteurs et clients : quelle est la différence entre un avion de ligne et un jet en ce qui concerne le pilotage ?
Voici ce qu’il m’a répondu :
« Piloter un jet ou un avion de ligne revient à peu près au même. À titre d’analogie, on peut faire la comparaison entre un bus et un taxi.
Comme un chauffeur de bus, un pilote de ligne travaille avec une régularité de métronome : les emplois du temps sont connus des semaines à l’avance et la réalité correspond généralement au tableau de service. Par exemple, s’il doit prendre les commandes d’un vol pour Pékin au départ de Londres dont le décollage est fixé à 11 h 30, il est à peu près certain que tout se passera comme prévu.
Certes, de mauvaises conditions météorologiques ou des problèmes techniques peuvent toujours se produire, mais pas aussi souvent que ça. Alors que je pilote le nouveau Boeing 787 depuis bientôt deux ans, il ne m’est arrivé qu’une seule fois d’annuler un décollage, pour un problème technique de faible importance qui n’a finalement causé qu’un retard de 30 minutes à l’arrivée.
Au cours de cette même période, aucun de mes vols n’a jamais été retardé ou annulé à cause de la météo, car un Boeing 787 peut décoller avec une visibilité réduite à 75 mètres et se poser dans un brouillard total.
Cet appareil est bien évidemment beaucoup plus gros qu’un jet, mais comme quand on loue différents modèles de voitures, on s’adapte très vite à la différence. Qu’il y ait un seul ou 214 passagers derrière vous ne change pas grand-chose, tant que vous ne prenez pas de virages serrés pendant le roulage !
La vie d’un pilote de jet est radicalement différente. Comme un taxi attendant son prochain client au coin de la rue, son quotidien est fait d’imprévus… ce qui fait tout son charme.
Piloter un jet privé demande bien plus de flexibilité que de travailler pour une compagnie aérienne. La clientèle réserve ces appareils justement pour leur rapidité et leur adaptabilité. Les vols sont d’ailleurs généralement bien différents de ce qui était prévu au départ. Il m’est ainsi arrivé de répondre en plein vol à un appel satellite de mon passager qui avait manqué l’opéra auquel il devait assister à Vienne et souhaitait que je passe le prendre à Salzbourg !
En tant que pilote de ligne, vous bénéficiez de l’appui logistique de la compagnie aérienne dans tous les aéroports et elle vous transmet les informations nécessaires à la planification des vols. Dans l’aviation aérienne, vous êtes bien souvent seul. Certains aéroports n’ont même pas de contrôleur aérien !
Cependant, en dehors de ces questions d’horaires et de flexibilité, les différences sont minimes et le principe de fonctionnement d’un appareil reste le même, quelle que soit sa taille. »
Notre service vous permet d’affréter des jets légers comme des avions de lignes reconvertis. Contactez-nous pour vérifier les disponibilités de notre flotte. Écrivez-nous via notre site ou appelez-nous au +33 1 70 70 77 87.
Contenu connexe
Les jets privés peuvent-ils atterrir dans les grands aéroports internationaux ?
Que signifie « remettre les gaz » ?
